Les bords de l'Oise à Pontoise




Le Patriarche à Pontoise


Camille PISSARRO
vit et travaille à Pontoise, ex Seine et Oise
de 1866  à  1883

Pendant cette période, il y peint environ 300 tableaux ...
ville, paysages, jardins, paysans et ouvriers, bords de l'Oise,
sur le motif , partout dans la commune.

Sa maison, située au Quartier de l'Hermitage, près de la " Ravine " 
irrigant les jardins, est toujours visible.
C'est près du Quartier du Chou, rive de l'Oise, route d'Auvers

Elle est voisine du Château des Mathurins, route d'Ennery
 où réside  Maria Deraismes.

Ce château a abrité le Lycée de Jeunes Filles jusqu'en 1959,
année de l'inauguration de l'actuel  Lycée Camille Pissarro
qui a fêté au printemps son cinquantième anniversaire.
Clin d'oeil de l'Histoire, la petite-fille d'Emile Zola, ami de Pissarro,
y  a été professeur de français

Féministe remarquable, conférencière, philosophe, oeuvre pour le  Droit de la Femme, le Droit des Enfants, l'amélioration du sort de la femme et de la condition ouvrière.
Admise en Franc-Maçonnerie, Maria Deraimes
 est à l'origine du Droit Humain, obédience mixte.


Elle et Pissarro se rencontrent pour des discusions qu'on imagine animées.

Pissarro est considéré comme le Patriarche des jeunes impressionnistes,
qu'il aide  de toutes sortes de façons, généreusement.
C'est lui qui fera venir Vincent Van Gogh à Auvers, chez le Docteur Gachet

Nombreux sont ceux qui font des séjours chez lui et peignent ensemble
les mêmes endroits, particulièrement Paul Cézanne.

Pissarro, ex quarante-huitard, applique en 1874  ses idées socialistes en  rédigeant
 les statuts de l'UNION ARTISTIQUE,
sorte de syndicat coopératif pour la défense des intérêts des artistes impresionnistes.

Pour cette rédaction, il prend pour modèle ...
les Statuts du Syndicat professionnel des ...Boulangers  de Pontoise !

Camille et Paul n'entretiennent pas d'illusions sur la nature humaine
 ni la solidarité entre artistes !

Cézanne affirme :

" ... l'intérêt et la réussite fortifieront le lien que bien souvent
la bonne volonté n'aurait pas suffi à consolider"

Et dans une lettre à Pissarro le 2 juillet 1876 :

"puisqu'il se trouve une tendance commune entre quelques uns
d'entre nous, espèrons que la nécessité nous forcera à agir de concert "