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Par sittelle le 11 Novembre 2009 à 06:15
11 Novembre :
c'est la 839 ème Saint Martin à Pontoise
LA FOIRE SAINT MARTIN
Son origine remonte en 1090; elle est toujours bien vaillante,
accompagnée de sa Grande Fête foraine
et d' expositions commerciales
Très souvent il fait beau : il peut faire très froid, geler même
mais nous avons, presque chaque année,
non pas l'Eté Indien des médias
mais bien l'ETE DE LA SAINT MARTIN
Il a été un peu en avance cette année,
mais nous a permis de belles photographies
C'est St Gauthier qui l'a créée en 1099
à l'Abbaye Bénédictine Saint Martin de Pontoise
qui accueillait à cette occasion toutes sortes de marchands
comme la Foire du Lendit de Saint-Denis
et les grandes Foires de Champagne
Dès le XII° siècle, les moines ont des droits
exceptionnels et exclusifs sur les trois jours de la Foire,
autour du 11 novembre.
L'or des Moines...
Les bons Frères sont magnanimes :
ils pardonnent le péché de gourmandise en cette période
car ils peuvent y détailler le "ginglet" - le vin de Pontoise
et les harengs grillés
( remontés par la Seine et l'Oise de Normandie,
générant des ressources aux villes franches
comme Mantes par les droits de péages)
qu'on ne peut manger,
" qu'avec le seul secours de ses doigts ".
tous bénéfices allant à l'Abbaye
L'église et une partie des bâtiments abimés
de l'Abbaye ont été détruits à la Révolution.
Les reliques de St Gauthier ont été translatées
en l'Eglise Notre-Dame de Pontoise
où l'on voit toujours notre Bon Saint dans sa châsse
On célèbre encore la Fête de la St Gauthier à Pontoise,
mais la procession ne se fait plus dans les rues de la Ville
Les bâtiments restants, agrandis,
modernisés abritent la prestigieuse
Ecole Privée Saint-Martin de France
réservée à des élèves de très haut niveau...
financier
pour une petite visite, voici le lien :
link
Saint Martin de Tours a laissé son nom
aux trois quarts des paroisses de la région
Voici le célèbre Canal à Paris
28 commentaires -
Par sittelle le 7 Novembre 2009 à 06:42
Savant, jésuite,
il étudie la physique, les mathématiques,
l'histoire naturelle, la théologie,
l'antiquité, la linguistique...
Il tente d'expliquer les hiéroglyphes par le copte
Il soupçonne très fortement l'existence
des microbes
durant les épidémies de peste de son époque :
Athanasius KIRCHER
1602 - 1680 - Rome
Il cherche ... et toute sa vie !
Optique - Acoustique - Musique
Magnétisme : qu'il appliquait aux traitements de ses malades...
Chercheurs de sons ...
Dans sont Traité " Musurgia Universalis"
il décrit de nombreuses machines sonores,
du mégaphone aux statues parlantes
Il invente un système de mégaphone de forme hélocoïdale,
reprenant la forme de l'oreille externe et interne
et il invente
le PIANO à CHATS...
décrit par François Maspéro dans un de ses romans...
humour, bien noir, ou bon
traitement de la dépression ?
En tout cas, pas d'effets secondaires chimiques
sur les patients !
... wouaff, que des chats, t'es bien sûr ?
http://psychiatrie.histoire.free.fr/traitmt/piano.htm
link
Mais non, pas de panique, la SPA est là !
24 commentaires -
Par sittelle le 15 Septembre 2009 à 06:30
Les Chemins de Saint-Jacques évoquent désormais les sentiers
réorganisés au Sud de la Loire.
Mais les pélerins du Nord également allaient en Espagne,
et nos chemins sont à rechercher !
L'origine de notre belle Eglise
Saint Cloud - Sainte Anne de
Flins sur Seine
remonte au IX° siècle, époque carolingienne.
A l'époque médiévale, elle était certainement située
sur un des Chemins du Nord vers Saint-Jacques...Comme beaucoup d' édifices vers l'an 800,
c'était une construction carolingienne en bois.
Après les ravages des invasions, fut édifiée
la chapelle primitive en pierres.
Le lieu n'était pas aléatoire ... depuis bien longtemps,
la source était réputée pour ses vertus curatives
et les pélerins venaient d'assez loin pour boire
cette eau spéciale,en emporter et prier.
Elle traitait le trop célèbre "Mal des Ardents",
maladie provoquée par l'ergot de seigle,
une moisissure occasionnant des douleurs atroces
aux estomacs et intestins
Actuellement, elle refait l'objet de visites,
dons de fleurs, petits ex-votos,
de personnes de toutes origines qui viennent y prier au calme.
L'endroit où coule toujours la source, était situé sur un endroit
dont la réputation remonte à l'époque gallo-romaine, officiellement,
mais probablement, comme tous les lieux de culte, bien antérieure.
Flins viendrait du latin : figulinas :
locatif pour "atelier du potier".
De l'eau, de l'argile ( il suffit toujours de se baisser,
de ramasser une ou deux poignées de terre, de modeler et de cuire), du bois ...
tout était à disposition des potiers,successeurs des artisans tailleurs de silex préhistoriques
(nombreux témoignages et mobiliers archéologiques ;
reconstitution d'un puits à silex en 2003 par les archéologues départementaux)
Ici passait la route de l'étain dès la Grèce Antique (vers l'Ile de Wight)
L'église fut agrandie sur sa partie sud vers le XII°,
surmontée d'un clocher plus tardif.
Un indice existe, sur le haut d'un pilier de transition, bien caché :
une coquille sculptée, partie ronde vers le bas.
Je ne retrouve pas le texte qui indiquait que la coquille vers le haut
signifiait " allant vers" et vers le bas " revenant"
Les "Jacquets" la ramassaient sur la plage
et la portaient en revenant du pélerinage à St Jacques de Compostelle,
Elle dépendait du Diocèse de Chartres,
montrant ainsi les anciennes limites
des tribus gauloises, ici les Carnutes .
Nous étions sur l'ancien chemin du rassemblement annuel
des druides dans la Forêt carnute. Salut, Panoramix !
et clin d'oeil à Magali, la Belle Flinoise... écoute :
Le chemin passant devant l'église, où subsiste deux bornes en pierre,
où l'on a, à la Révolution , sculpté un bonnet phrygien,
était en fait le chemin menant de Meulan à Maule.
On peut raisonnablement supposer qu'il faisait partie de
la fameuse Chaussée dite Brunehaut, qui venait du Nord,
passant par Beauvais, Pontoise, Rambouillet,
pour ensuite rallier Chârtres, Tours,
pélerinages organisés, habilités à recevoir les pélerins
religieusement et matériellement.
ou bien par Candes Saint-Martin ?
la plupart des églises de la Vallée de la Seine
sont sous la protection de Saint Martin ; puis par Fontevraud...
Après, l'Auvergne, l'Aubrac ? ou suivaient-ils la voie par Poitiers...
Espagne, arrivée à Santiago de Compostella, le Champ de l'Etoile.
A cette époque, aucune voie particulière n'était réservée aux pélerins.
Tout le monde utilisaient les anciennes voies gauloises,
améliorées à l'époque de l'occupation romaine,
comme partout dans les territoires conquis.
L'intérêt de ces pélerins étaient justement de rester
sur les routes fréquentées afin d'être dans
les meilleures conditions de sécurité
collective et de bénéficier des différents accueils religieux
le long de leur parcours. Les passages des fleuves
étant des moments délicats, pas seulement
en raison des courants mais des risques d'agressions.
cf. Fondation David Parou- St Jacques / FERPEL
Société Historique de Pontoise 95
ouvrages sur les chemins de St Jacques dans le Vexin
La Révolution n'a pas affecté l'église, XIX° siècle tranquille...
Paradoxalement, c'est la Guerre de 1870 qui l'a sauvée...dans les registres paroissiaux, on trouve mention la décision de
reconstruire l'église au centre du village... à 400 mètres,
les villageois trouvant trop long le trajet ! le cimetière n'était pas mentionné.
Elle a été restaurée dans les années 80 par la Municipalité.
Face aux deux petits étangs,
c'est une jolie promenade nature où nous vous attendons !
Pélerins transformés physiquement mais surtout spirituellement par ce voyage en eux-mêmes
22 commentaires -
Par sittelle le 28 Août 2009 à 04:21
Venant d'AUVERS SUR OISE
où nous avons laissé le souvenir de Vincent VAN GOGH
derrière nous : l'Eglise
et un peu plus haut le cimetière où Théo et Vincent reposent,
les tombes des deux frères réunies par un pied de lierre, toujours vert
Traversons le pont sur l'Oise
Un peu avant le pont : à droite le jardin de DAUBIGNY,
en face de la Gare d'AUVERS
Le Botin, l'atelier-bateau de Daubigny amarré à cet endroit, n'est plus là
Nous arrivons à MERY SUR OISE.
Tout près
MERIEL, sur la route de l'ISLE-ADAM
Le Château de Méry sur Oise
Le Parc
La cour intérieure
Ane, romans, petites-filles
La Comtesse de SEGUR née ROSTOPCHINE
fait de nombreux séjours au Château de Méry chez son frère Adolphe,
particulièrement à partir de 1863.
Elle y écrit quelques unes des histoires pour ses petits-enfants
Après "Les Petites Filles Modèles" en 1855, publié à l'âge de 56 ans
elle a décidé d'écrire un livre pour chacun d'entre eux !
et tout près, le nom l'indique ...
Cheval... Cinéma..." T'as d'beaux yeux, tu sais "... Chanson...
MERIEL
et c'est JEAN GABIN l'enfant du Pays
qui a passé son enfance ici
Son ami André Leducq tenait le Café-Tabac du pays
où il retrouvait ses copains
Amateur de chevaux de courses, et devenu
éleveur dans l'Orne dans la seconde partie de sa vie
La Famille MONCORGE - GABIN possède
son caveau de famille au Cimetière
et a fait de nombreux dons
permettant d'ouvrir le MUSEE JEAN GABIN
Un très beau reportage sur le blog d'Amaury vous
montrera ce beau musée Jean Gabin
http://amaury.photo.over-blog.com/article-29651832.html
Amaury a composé un excellent blog, généreux et très intéressant,
mêlant Histoire et reportages.
Mystères de Paris et de notre Région...
Un plaisir à découvrir !
Par plaisir : " Quand on s ' promène au bord de l'eau ... "
Jean Gabin dans le film La Belle equipe
10 commentaires -
Par sittelle le 24 Août 2009 à 06:00
LIBERATION
PONTOISE
Nous voici fin Août 1944
Avaient-ils eu le temps de terminer les travaux des champs ?
il n'y restait pas grand chose depuis la Côte Normande jusqu'au Vexin,
passant par le Perche, la Beauce...
Voici des photographies * des souvenirs familiaux,des témoignages-papiers
évoqués en partage car chacun de nous a les mêmes résonnances.
Partageons ainsi la mémoires de nos familles
Ils n'étaient pas des Héros.
Des gens ordinaires qui ont fait face, chacun a son niveau,
dignement, ont souffert, qui ont eu faim,
Ils n'étaient pas dupes des informations qu'ils essayaient de glâner,
et ils ont eu le mérite de survivre pour nous
* photos, documents, mauvais clichés : une mémoire à partager, ensemble
La photo de la page du Journal " Le Régional " de Pontoise
n'est pas de bonne qualité, mais c'est un souvenir, un témoignage
de la Libération fin août 1944 à Pontoie - Val d'Oise
Mon grand-père,Maurice, 67 ans, cour de la Mairie de Pontoise
voit pour la deuxième fois la fin d'une Guerre Mondiale
C'est sa seconde. Il avait 37 ans fin 1914.
Le tirage au sort à l'âge de 20 ans, l'avait dispensé de Service Militaire;
il a continué à travailler aux Chemins de Fer du Nord
Invasions habituelles par l'Oise (déjà en 1870 ...)
1914 : Comme la plupart des Français : évacuation, pas le choix, exode .
Eux à Trélazé, avec Louis 11 ans et Jacques 1 mois, leur maman malade.
Par le train, les deux lourdes malles en bois peint en noir
ont conservé toutes les étiquettes.
En 1939, Maurice a 62 ans : rebelote, évacuation pour tout le monde.
Louise et Jacques par le train. Maurice et Louis les rejoignent, tout juste, à vélo à Trappes.
coupure non datée, mais par déduction : juin 1940
Pontoise : Pont routier stratégique : liaison : Normandie, Port de Dieppe à Paris
et pont ferroviaire stratégique : deux lignes Paris-Nord et Paris-St Lazare : Ouest
Enjeu historique des conflits, comme partout
Et au verso de cette page :
- les affaires : " La Société Laminoir et Tréfilerie de Paris
s'est vue confier le découpage de nombreux ouvrages métalliques démolis :
St Leu d'esserant, Châtillon sur Loire, Pont aux Dames, Chaumont
et le relevage du Pont Eiffel à Conflans Ste Honorine. "
Mais comme on peut le constater, cette entreprise ne se contente pas
de démonter, elle peut reconstruire ! "
et
- la politique : "Hommage au maréchal Pétain de José Germain :
" Le fier Gaulois à tête ronde et aux yeux bleus est partout, jusque dans la plus humble chau-... " "
on passe à pied, par un pont transbordeur
les dos des vieilles coupures de journaux nous apprennent beaucoup :
Petites annonces
Mme Lejeune cherche son mari : adj. Lejeune, 412° r. de p.12° cie. s.P. 113 act. ch. son b.-f. Epinay sur Seine
MAURICE, reçu nouvelles. Toto Tours. Tous bonne santé. Tout va bien. Baisers. Evelyne
Prière donn. nouvelles de l'adjudant Robert Bourgeois,
du 131° R.I. 21° Bat, 3° Cie à M. Bourgeois Ecuillé, Maine et Loire
M. d. L. Jacques LEFORTIER
76° R A classe 1933,
blessé au ventre à Dunkerque,
prié donner tous renseignements permettant de
le retrouver à Lefortier, 54 Fg St Honoré Paris
Qui peut donner nouvelles du Caporal MARKOWITSCH LEON,
151° R.I. 10° Cie, 3 bataillon - Tél Ménil. 74-34
161° R A C reconnaissante à qui donnerait adresse
Aimé Maillez 2° groupe, 4° batterie, Secteur postal 318;
écrire à Mme Bazire 80, avenue Foch à Evreux
et aussi :
T.S.F. dépannages - occasions ... " Ici, Londres"
A vendre : manteaux, capes, cravates, vison, astrakan, loutre, castor, shuntung...
argent, pour fuir, payer des passeurs, aller en Zone Libre ?
ENFIN :
L'ECHO de CERGY - PONTOISE du 30 Août 1974
sort une édition spéciale pour le
30° Anniversaire de la Libération de Pontoise - N° 42
Mélange sur la Une de 1944 et 1974 : en bas, à droite :
M. Fourcade, alors Ministre, le 28 août 1974, fait cette semaine-là une visite éclair au...
Centre des Impôts de Cergy-Pontoise
Au cours du "pot d'honneur" , le Ministre de l'Economie et des Finances,
remarquant qu'on avait servi du Porto et du Whisky déclare :
" Il faut économiser des devises. Au ministère des Finances,
nous avons remplacé le porto par du Banyuls et le Whisky par du pastis "
Il apprend également que le nouvel emblème du ministère sera celui de la France stylisée,
dessiné par Mathieu, qui figurera au revers des nouvelles pièces de 10 F.
Le Ministre voit son départ quelque peu retardé par les femmes de ménage : respectant strictement les
mesures de sécurité, ces dernières ont fermé les portes extérieures à clé...
Départ, retour des soldats allemands. Eux aussi ont souffert
Comme partout sur les routes de la Libération en France :
Résumé historique des diverses invasions subies par Pontoise !
... "de 855 par les Normands
passant par les Anglais en 1419 et 1437, la peste noire et autres calamités,
La Libération de la Ville par les Alliés, les FFI et FTP est venue,
comme un baume, se répandre sur ses blessures, tout en lui rendant son vrai visage ...
Mais le tribut a été trop lourd. Des quartiers entiers ne sont plus que ruines :
rues de l'Hôtel-Dieu, de la Roche, Place du Pont, sa passerelle mécanique, ses vieux immeubles...
tout cela formait un agréble climat où se mariaient heureusement l'art ancien et la technique moderne,
couronnés par la majesté antique des vieux remparts...
Hélas, il ne nous reste plus aujourd'hui que son visage meurtri... "
De l'autre côté la belle Cité Saint-Ouen l'Aumône, âme de Blanche de Castille, est détruite à 98 %.
Nos anciens ne se sont jamais remis de ces mutilations.
Tout le passé historique de notre vieille ville est effacé, pulvérisé
Restent les noms des rues, et encore, beaucoup ont changé : Honneur naturel rendu aux Résistants
La reconstruction de Pontoise ne s'est achevée que vers 1970, et encore.
Eau courante partout, enfin ... tout à l'égoût, enfin..
( les caves, souterrains et anciennes carrières faisaient auparavant
office de canalisations sanitaires...
d'où l'affirmation traditionnelle que la ville était construite sur de ... ... !
ce que Rabelais aurait désigné par de nombreux termes poétiquement crus !
N ' a-t-il pas écrit
" Voyant le deuil qui nous mine et nous consume
Mieux vaut écrire du rire que des larmes "
24 commentaires
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