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    11 Novembre :
    c'est la  839 ème   Saint Martin à Pontoise

      LA FOIRE SAINT MARTIN
     Son origine remonte en 1090; elle est toujours bien vaillante,
    accompagnée de sa Grande Fête foraine
    et d' expositions commerciales
    Très souvent il fait beau : il peut faire très froid, geler même
    mais nous avons, presque chaque année,
    non pas l'Eté Indien des médias
    mais bien l'ETE DE LA SAINT MARTIN
    Il a été un peu en avance cette année,
    mais nous a permis de belles photographies

    C'est St Gauthier qui l'a créée en 1099
    à l'Abbaye Bénédictine Saint Martin de Pontoise
    qui accueillait à cette occasion toutes sortes de marchands
    comme la Foire du Lendit de Saint-Denis
     et les grandes Foires de Champagne
    Dès le XII° siècle, les moines ont des droits
    exceptionnels et exclusifs sur les trois jours de la Foire,
    autour du 11 novembre.

    L'or des Moines...
    Les bons Frères sont magnanimes :
    ils pardonnent le péché de gourmandise en cette période
    car ils peuvent  y détailler le "ginglet" - le vin de Pontoise
    et les harengs grillés

     ( remontés par la Seine et l'Oise de Normandie,
     générant des ressources aux villes franches
    comme Mantes par les droits de péages)
     qu'on ne peut manger,
     " qu'avec le seul secours de ses doigts ".
          tous  bénéfices allant à l'Abbaye


    L'église et une partie des bâtiments abimés
    de l'Abbaye  ont été détruits à la Révolution.
    Les reliques de St Gauthier ont été translatées
    en l'Eglise Notre-Dame de Pontoise
    où l'on voit toujours notre Bon Saint dans sa châsse
    On célèbre encore la Fête de la St Gauthier à Pontoise,
    mais la procession ne se fait plus dans les rues de la Ville

    Les bâtiments restants, agrandis,
    modernisés abritent la prestigieuse
           Ecole Privée Saint-Martin de France
    réservée à des élèves de très haut niveau...
     financier

    pour une petite visite, voici le lien :
    link


    Saint Martin  de Tours a laissé son nom
    aux  trois quarts des paroisses de la région
    Voici le célèbre Canal à Paris



    28 commentaires
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    Savant, jésuite,
    il étudie la physique, les mathématiques,
    l'histoire naturelle, la théologie,
    l'antiquité, la linguistique...

    Il tente d'expliquer les hiéroglyphes  par le copte
    Il  soupçonne très fortement l'existence
    des microbes
    durant les épidémies de peste de son époque :

    Athanasius KIRCHER
    1602 - 1680    -  Rome



    Il cherche ... et toute sa vie !
    Optique - Acoustique - Musique
    Magnétisme : qu'il appliquait aux  traitements  de ses malades...


    Chercheurs de sons ...  

    Dans sont Traité  " Musurgia Universalis"
    il décrit de nombreuses machines sonores,
    du mégaphone aux statues parlantes

    Il invente un système de mégaphone de forme hélocoïdale,
    reprenant la forme de l'oreille externe et interne







    et il invente
    le PIANO à CHATS...
     décrit par François Maspéro dans un de ses romans...


    humour, bien noir, ou bon 
    traitement  de la dépression ?

    En tout cas, pas  d'effets secondaires chimiques
     sur les patients !

    ... wouaff, que des chats, t'es  bien sûr ?


    http://psychiatrie.histoire.free.fr/traitmt/piano.htm

    link


    Mais non,  pas de panique, la SPA est là !




    24 commentaires
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    Les Chemins de Saint-Jacques évoquent désormais les sentiers

    réorganisés au Sud de la Loire.

    Mais les pélerins du Nord également allaient en Espagne,

    et nos chemins sont à rechercher !

     

     

    L'origine de notre belle Eglise
    Saint Cloud - Sainte Anne de

    Flins sur Seine
    remonte au IX° siècle, époque carolingienne.

      A l'époque médiévale, elle était certainement située
    sur un des Chemins  du Nord vers Saint-Jacques...
     

     

     

    Comme beaucoup d' édifices vers l'an 800,

    c'était une construction carolingienne  en bois.
    Après les ravages des invasions, fut édifiée

    la chapelle primitive en pierres.
    Le lieu n'était pas aléatoire ... depuis bien longtemps,

    la source était réputée pour ses vertus curatives

    et les pélerins venaient d'assez loin pour boire

    cette eau spéciale,en emporter et prier.

    Elle traitait le trop célèbre "Mal des Ardents",

    maladie provoquée par l'ergot de seigle,

    une moisissure occasionnant des douleurs atroces

    aux estomacs et intestins

    Actuellement, elle refait l'objet de visites,

    dons de fleurs, petits ex-votos,

    de personnes de toutes origines qui viennent y prier au calme.

     

     

    L'endroit où coule toujours la source, était situé sur un endroit

    dont la réputation remonte à l'époque gallo-romaine, officiellement,

    mais probablement, comme tous les lieux de culte, bien antérieure.

    Flins viendrait du latin : figulinas :

    locatif pour "atelier du potier".

    De l'eau, de l'argile ( il suffit toujours de se baisser,

    de  ramasser une ou deux poignées de terre, de modeler et de cuire),  du bois ...
    tout était à disposition des  potiers,

    successeurs des artisans tailleurs de silex préhistoriques

    (nombreux témoignages et mobiliers archéologiques ;

          reconstitution d'un puits à silex en 2003 par les archéologues départementaux)

    Ici passait la route de l'étain dès la Grèce Antique (vers l'Ile de Wight)

     

     


    L'église fut agrandie sur sa partie sud vers le XII°,

    surmontée d'un clocher plus tardif.

    Un indice existe, sur le haut d'un pilier de transition, bien caché :

    une coquille sculptée,  partie ronde vers le bas.

    Je ne retrouve pas le texte qui indiquait que la coquille vers le haut

    signifiait " allant vers" et vers le bas " revenant"

    Les "Jacquets"  la  ramassaient sur la plage

    et la portaient en revenant du pélerinage à St Jacques de Compostelle,

    Elle dépendait du Diocèse de Chartres,

    montrant ainsi les anciennes limites

    des tribus gauloises, ici les Carnutes  .

    Nous étions  sur l'ancien chemin du rassemblement annuel

    des druides dans la Forêt carnute. Salut, Panoramix !

    et clin d'oeil à Magali, la Belle Flinoise... écoute : 

    Le chemin passant devant l'église, où  subsiste deux bornes en pierre,

    où l'on a, à la Révolution , sculpté un bonnet phrygien,

    était en fait le chemin menant de Meulan à Maule.

    On peut raisonnablement supposer qu'il faisait partie de

    la fameuse Chaussée dite Brunehaut, qui venait du Nord,

    passant par Beauvais, Pontoise, Rambouillet,

    pour ensuite rallier Chârtres, Tours,

    pélerinages organisés, habilités à recevoir les pélerins

    religieusement et matériellement.


      ou bien par Candes Saint-Martin ?


    la plupart des églises de la Vallée de la Seine

    sont sous la protection de Saint Martin ; puis par Fontevraud...
     Après, l'Auvergne, l'Aubrac ?
    ou suivaient-ils la voie par Poitiers...

    Espagne,   arrivée à Santiago de Compostella, le Champ de l'Etoile.

     A cette époque, aucune voie particulière n'était réservée aux pélerins.

    Tout le monde utilisaient les anciennes voies gauloises,

    améliorées à l'époque de l'occupation romaine,

    comme partout dans les territoires conquis.

    L'intérêt de ces pélerins étaient justement de rester

    sur les routes fréquentées afin d'être dans

    les meilleures conditions de sécurité

    collective et de bénéficier des différents accueils religieux

    le long de leur parcours. Les passages des fleuves

    étant des moments délicats, pas seulement

    en raison des courants mais des risques d'agressions.


     

    cf. Fondation David Parou- St Jacques  / FERPEL
    Société Historique de Pontoise 95 
    ouvrages sur les chemins de St Jacques dans le Vexin

     

             La Révolution n'a pas affecté l'église, XIX° siècle tranquille...

    Paradoxalement, c'est la Guerre de 1870 qui  l'a sauvée...

    dans les registres paroissiaux, on trouve mention la décision de

    reconstruire l'église au centre du village... à 400 mètres,

    les villageois trouvant trop long le trajet ! le cimetière n'était pas mentionné.

    Elle a été restaurée dans les années 80 par la Municipalité.

    Face aux deux petits étangs,
    c'est une jolie promenade
     
    nature où nous vous attendons !

     

     


     Pélerins transformés physiquement mais surtout spirituellement par ce voyage en eux-mêmes  


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  • Venant d'AUVERS SUR OISE

    où nous  avons laissé le souvenir de Vincent VAN GOGH
    derrière nous :  l'Eglise
    et un peu plus haut le cimetière où Théo et Vincent reposent,
    les tombes des deux frères réunies par un pied de lierre, toujours vert




    Traversons le pont sur l'Oise





    Un peu avant le pont  : à droite le jardin de DAUBIGNY,
     en face de la Gare d'AUVERS




    Le Botin, l'atelier-bateau de Daubigny amarré à cet endroit, n'est plus là

    Nous arrivons à MERY SUR OISE.
     Tout près
     MERIEL, sur la route de l'ISLE-ADAM





    Le Château de Méry sur Oise



    Le Parc



    La cour intérieure



    Ane, romans, petites-filles



    La Comtesse de SEGUR née ROSTOPCHINE
     fait de nombreux séjours au Château de Méry chez son frère Adolphe,
    particulièrement à partir de 1863.
    Elle y  écrit quelques unes des histoires pour ses petits-enfants
    Après "Les Petites Filles Modèles" en 1855, publié à l'âge de 56 ans
    elle a décidé d'écrire un livre pour chacun d'entre eux !


    et tout près, le nom l'indique ...

    Cheval... Cinéma..." T'as d'beaux yeux, tu sais "... Chanson...

    MERIEL


    et c'est JEAN GABIN l'enfant du Pays
    qui a passé son enfance ici

    Son ami André Leducq tenait le Café-Tabac du pays
    où il retrouvait ses copains

    Amateur de chevaux de courses, et devenu
      éleveur dans l'Orne dans la seconde partie de sa vie

    La Famille MONCORGE - GABIN possède 
     son caveau de famille au Cimetière
    et a fait de nombreux dons
    permettant d'ouvrir le MUSEE JEAN GABIN


    Un très beau reportage sur le blog d'Amaury vous
    montrera ce beau  musée Jean Gabin
    http://amaury.photo.over-blog.com/article-29651832.html


    Amaury a composé un excellent blog, généreux et très intéressant,
    mêlant Histoire et reportages.
    Mystères de Paris et de notre Région...
    Un plaisir à découvrir !



    Par plaisir : " Quand on  s ' promène au bord de l'eau ... " 
    Jean Gabin dans le film  La Belle equipe








    10 commentaires


  • LIBE
    RATION

    PONTOISE 

    Nous voici fin Août 1944

    Avaient-ils eu le temps de terminer les travaux des champs ?
    il n'y restait pas grand chose depuis la Côte Normande jusqu'au Vexin,
     passant par le Perche, la Beauce...

    Voici des photographies * des souvenirs familiaux,des témoignages-papiers
    évoqués en partage car chacun de nous a les mêmes résonnances.
    Partageons ainsi la  mémoires de nos familles

    Ils n'étaient pas des Héros.
    Des gens ordinaires qui ont fait face, chacun a son niveau,
    dignement, ont souffert, qui ont eu faim,
    Ils n'étaient pas dupes des informations qu'ils essayaient de glâner,
    et ils ont eu le mérite de survivre pour nous

    * photos, documents, mauvais clichés : une  mémoire à partager, ensemble




    La photo de la page du Journal " Le Régional " de Pontoise
    n'est pas de bonne qualité, mais c'est un souvenir, un témoignage
    de la Libération fin août 1944 à Pontoie  - Val d'Oise

    Mon grand-père,Maurice, 67 ans,  cour  de la Mairie de Pontoise
    voit pour la deuxième fois la fin d'une Guerre Mondiale
    C'est sa seconde. Il avait 37 ans fin 1914.
    Le tirage au sort  à l'âge de 20 ans, l'avait dispensé de Service Militaire;
    il a continué à travailler aux Chemins de Fer du Nord

    Invasions habituelles par l'Oise  (déjà en 1870 ...)
    1914 : Comme la plupart des Français : évacuation, pas le choix, exode .
    Eux à Trélazé, avec Louis 11 ans et Jacques 1 mois, leur maman malade.
     Par le train, les deux lourdes malles en bois peint en noir
    ont conservé toutes les étiquettes. 
    En 1939, Maurice a 62 ans : rebelote, évacuation pour tout le monde.
    Louise et Jacques par le train. Maurice et Louis les rejoignent, tout juste, à vélo à Trappes.





    coupure non datée, mais par déduction : juin 1940

    Pontoise : Pont routier stratégique : liaison  : Normandie, Port de Dieppe à Paris
    et pont ferroviaire stratégique : deux lignes Paris-Nord et Paris-St Lazare : Ouest
    Enjeu historique des conflits, comme partout

    Et au verso de cette page :

    - les affaires : "  La Société Laminoir et Tréfilerie de Paris
    s'est vue confier le découpage de nombreux ouvrages métalliques démolis :
     St Leu d'esserant, Châtillon sur Loire, Pont aux Dames, Chaumont
     et le relevage du Pont Eiffel à Conflans Ste Honorine. "
    Mais comme on peut le constater, cette entreprise ne se contente pas
    de démonter, elle peut reconstruire ! "

    et

    - la politique :       "Hommage au maréchal Pétain de José Germain :
    " Le fier Gaulois à tête ronde et aux yeux bleus est partout, jusque dans la plus humble chau-... "   "



    on passe  à pied, par un pont transbordeur




    les dos des vieilles coupures de journaux nous apprennent beaucoup :


    Petites annonces

    Mme Lejeune cherche son mari : adj. Lejeune, 412° r. de p.12° cie. s.P. 113 act. ch. son b.-f. Epinay sur Seine


    MAURICE, reçu nouvelles. Toto Tours. Tous bonne santé. Tout va bien. Baisers. Evelyne


    Prière donn. nouvelles de l'adjudant Robert Bourgeois,
    du 131° R.I. 21° Bat, 3° Cie à M. Bourgeois Ecuillé, Maine et Loire


    M. d. L. Jacques LEFORTIER
    76° R A classe 1933, 
    blessé au ventre à Dunkerque,
    prié donner tous renseignements permettant de
    le retrouver à Lefortier, 54 Fg St Honoré Paris


    Qui peut donner nouvelles du Caporal  MARKOWITSCH  LEON,
    151° R.I. 10° Cie, 3 bataillon  -  Tél Ménil. 74-34


    161° R A C reconnaissante à qui donnerait adresse
    Aimé Maillez  2° groupe, 4° batterie, Secteur postal 318;
    écrire à Mme Bazire 80, avenue Foch à Evreux

    et aussi :

    T.S.F. dépannages - occasions ...     " Ici, Londres"


    A vendre : manteaux, capes, cravates, vison, astrakan, loutre, castor, shuntung...   
    argent, pour fuir, payer des passeurs, aller en Zone Libre ?

    ENFIN :




    L'ECHO de CERGY - PONTOISE du 30  Août 1974
     sort une édition spéciale pour le
    30° Anniversaire de la Libération de Pontoise - N° 42


             
      Mélange sur la Une de 1944  et  1974 :                                       en bas, à droite :

    M. Fourcade, alors Ministre, le 28 août 1974,  fait cette semaine-là une visite éclair au...
    Centre des Impôts de Cergy-Pontoise
    Au cours du "pot d'honneur" , le Ministre  de l'Economie et des Finances,
    remarquant qu'on avait servi du Porto et du Whisky  déclare :
    " Il faut économiser des devises. Au ministère des Finances,
    nous avons remplacé le porto par du Banyuls et le Whisky par du pastis "

    Il apprend également que le nouvel emblème du ministère sera celui de la France stylisée,
    dessiné par Mathieu, qui figurera au revers des nouvelles pièces de 10 F.

    Le Ministre voit  son départ quelque peu retardé par les femmes de ménage : respectant strictement les
    mesures de sécurité, ces dernières ont  fermé les portes extérieures à clé...




    Départ, retour des soldats allemands. Eux aussi ont souffert

    Comme partout  sur les routes de la Libération en France :



    Résumé historique des diverses invasions subies par Pontoise !
    ... "de  855 par les Normands
    passant par les Anglais en 1419 et 1437, la peste noire et autres calamités,
     La Libération de la Ville par les Alliés, les FFI et FTP est venue,
     comme un baume, se répandre sur ses blessures, tout en lui rendant son vrai visage ... 
    Mais le tribut a été trop lourd. Des quartiers entiers ne sont plus que ruines :
    rues de l'Hôtel-Dieu, de la Roche, Place du Pont, sa passerelle mécanique, ses vieux immeubles...
     tout cela formait un agréble climat où se mariaient heureusement l'art ancien et la technique moderne,
    couronnés par la majesté antique des vieux remparts...
     Hélas, il ne nous reste plus aujourd'hui que son visage meurtri... "

    De l'autre côté la belle Cité Saint-Ouen l'Aumône, âme de Blanche de Castille, est détruite à 98 %.

    Nos anciens ne se sont jamais remis de ces mutilations.






    Tout le passé historique de notre vieille ville est effacé, pulvérisé
    Restent les noms des rues, et encore, beaucoup ont changé : Honneur naturel  rendu aux Résistants





    La reconstruction de Pontoise ne s'est achevée que vers 1970, et encore.
    Eau courante partout, enfin ... tout à l'égoût, enfin..
    ( les caves, souterrains et anciennes carrières faisaient  auparavant
    office de canalisations sanitaires...
    d'où l'affirmation traditionnelle que la ville était construite sur de ... ... !

     ce que Rabelais aurait désigné par de nombreux termes poétiquement crus !

    N ' a-t-il pas écrit 

     " Voyant le deuil qui nous mine et nous consume
    Mieux vaut écrire du rire que des larmes "



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